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dimanche 3 avril 2011

Cours modeste # 1 sur Luc Tuymans (ESA Saint-Luc le mardi 8 février 2011)

Voici les deux communications de cette soirée...

Premièrement / Juliette

LT/ # Juliette

Brève chronologie de mon appropriation du travail de LT :

  • Première approche : Brugge centraal à retour : questions à LT
Recherche Internet1 : Galerie ZENO-X à Anvers : e-mail pour obtenir une adresse de contact pour correspondre avec LT et éventuellement lui envoyer mes questions sur Brugge centraal : lettre morte
Lecture monographie PHAIDON : prise de notes : découverte de son travail sur les camps : // sujet que j’étais justement en train de traiter avec les élèves d’une de mes classe à partir de l’analyse du film Nuit et brouillard d’Alain Resnais. Et heureuse coïncidence, j’ai peu à peu découvert comme son approche de ce sujet s’inscrivait  totalement dans le débat que je leur proposait : à savoir de quelle manière l’esthétique peut-elle mener à l’éthique
  • + première prise de contact visuel avec ses œuvres
  • Recherche Internet2 : « Peinture parlée à Pompidou : prise de notes, l’orateur semble avoir lu exactement le mm livre que moi…
  • Recherche internet3 : un commentaire critique très négatif de 16 pages par Stefan Beyst (°1945 Ghent, historien de l’art et critique: des liens commence à se tisser ; j’ai prêté la monographie à Axel , je suis à nouveau « sans image » …
  • Des références à Barthes de ci de là dans tous ces textes que je lis sur LTàje relis des passages de la Chambre claire, je cherche des pistes d’interprétation dans l’Obvie et l’Obtus… « lire » LT comme on lirait Twombly ?
  • Séjour de 5 jours en Italie, je n’ai plus internet, juste qq textes imprimés, un livre sur Rossellini et un Barthes…travail d’écriture :

Je vous le présente en l’état, c’est le propos d’un cours modeste ; ce sont des pistes de lecture que je propose, ce travail n’est pas abouti :

Je propose d’aborder le travail de LT au travers de deux axes

> Le regard
 > Le texte

Le regard

Un thème que je travail cette année avec mes étudiants et que nous avons décliné en 5 sous thèmes :

1.      le spectateur : celui qui regarde l’oeuvre
2.      le fragment : le détail qui nous touche/ le fragment de réalité que l’oeuvre nous montre
3.      le miroir : ce que l’œuvre nous révèle de nous même / de son auteur, de sa réalité
4.      le pli : ce que l’œuvre ne montre pas / cache/déguise
5.      la trace : ce qui nous reste de l’oeuvre après l’avoir regardée/ l’œuvre comme une trace.

Ø      Le spectateur :

LT semble accorder au spectateur une part active dans son œuvre :
Les mots (les titres des œuvres, les commentaires qu’il fait sur son travail ….mais j’en reparlerai dans la deuxième partie de mon exposé quand j’aborderai l’axe du texte…) à plonge le spectateur dans ses souvenirs, dans les images qu’ils a en mémoire du sujet qui lui est proposé è invite le spectateur à créer son propre texte, sa narration de l’œuvre.
Rem : il est aussi à l’origine de nombreuses expos comme commissaire ; c’est un travail clairement de spectateur qu’il réalise alors…

Ø      Le fragment :

Sa « technique » du « close-up » inspirée de la photo (ou « zooming) : détail d’une image. Pour LT, « l’image universelle (comme dans la peinture historique) est impossible, on peut seulement lever le voile par des images fragmentaires ».
L’influence aussi du cinéma : il a fait un détour par le cinéma dans les 80’s : « quand j’ai vu un film j’essaie de me souvenir quelle est l’image qui est celle qui me permet de revoir en elle toutes les images du film »
Certaines de ses toiles représenteraient un détail qui condenserait en lui l’entièreté du sujet. (Léopard). C’est là sa manière d’aborder les sujets politiques : par touche, par détail, par des aperçus peu explicites d’une histoire complète, comme un puzzle, des indices d’une histoire complète (exemples : séries sur le nationalisme flamand – Heimat- ; sur la politique américaine ; sur la décolonisation, et sur les camps…)
La focalisation sur un détail aussi comme moyen de s’éloigner du sujet, de le travestir, de le perdre…
C’est très clair dans sa représentation des corps qui sont toujours parcellaires, fragmentés : « Diagnostishe Blik » mais aussi « Illigitimate » (pantin sans membre et même plus cela semble être le costume d’un pantin qui aurait été habité par un corps) …

Ø      Le miroir :

- Ses peintures comme le miroir de ses angoisse, de ses peurs, de ses trauma d’enfants ais-je pu lire --> Le thème du miroir comme celui de la perte d’identité en référence à la théorie de Freud sur « l’étrange étrangeté » qui évoque se double qui est en nous ou la perte de l’identité : ses peintures « ombres » et « miroirs » comme des indicateurs de cette perte de soi ou de mort … //thème que je suis en train de travaillée dans une classe au travers du Le Horla/Spilliaert.
- Anecdote : atelier de LT avec un énorme miroir…et cette observation : « si vous regardez votre visage de manière très intense, vos traits disparaissent… »
- Une série de tableau: « Mirror » dans lesquelles encore un fois (nous le verrons) seul le titre du tableau nous permet de comprendre qu’il s’agit d’un miroir.
- Et puis aussi, on peut rattacher à ce thème ce parti pris (dont Axl vous parlera) de ne pouvoir, vu que tout a déjà été peint, que répéter ce qui a déjà été fait mais avec son propre style (authentic forgery) et donc ce travail quasi exclusivement réalisé à partir d’images pré-éxistantes, ( photo, archives, internet..) : la peinture devient alors une  représentation d’une représentation : la peinture comme le miroir d’une image plutôt que de la nature/réalité.
Et donc on pourrait dire, qu’à son corps défendant car je pense avoir compris que LT ne se considérait pas comme un artiste conceptuel…LT propose quand même de pratiquer l’art comme une réflexion sur l’art et non plus comme le miroir d’une réalité…

Ø      Le pli :

Ce qu’on ne voit pas dans son œuvre, c’est sans doute le nœud de son travail.
L’absence semble bien au cœur de l’oeuvre de LT. Peindre les choses sans leur objet, telle semble être sa principale intention.
Dans ses séries sur l’horreur des camps, mais aussi sur son enfance (« Silent room ») : LT semble proposer comme solution à l’’infigurabilité’ de tels évènements, une lecture distante de ceux-ci. Dans le sens où il va creuser autant que faire se peut la distance entre le sujet de sa toile et le spectateur.
Une peinture comme Gas Chamber, ne parvient absolument pas à apporter une image de son objet vu que  celui-ci est absolument dépourvu de toute possibilité de représentation ( un déguisement esthétique comme réponse à l’échec de la représentation)
Sans compter que certains critiques ont vu dans la chambre à gaz une métaphore de sa chambre d’enfant…
Ce sont ici des intentions de déguisement, de travestissement de la réalité qui semble visées par l’artiste mais aussi une volonté de banalisation du mal : de jouer sur le hiatus entre la banalité des motifs choisis et l’histoire dont il parle : il trouve donc comme solution à l’impossibilité de représenter le mal (indicibilité de l’holocauste par exemple) une lecture la plus distance possible des évènements…C’est ainsi que ces sujets sont plutôt des objets, des lieux plutôt que des personnes, et des scènes dont l’action / le drame serait absent.





Ø      La trace :

Cette notion aussi peut nous servir de prisme pour commenter le travail de LT.
Ces toiles comme des traces de la maladie dont souffrirait la peinture…dans la continuité de ce qui vient d’être dit.
La série « Diagnostishe Blik » comme allégorie de cette posture : il peint ici les traces de la maladies, ses symptômes à partir desquels on peut diagnostiquer la maladie…
Mais aussi toutes une séries dans laquelle on retrouve des toiles comme « Pillows » ou « Apple » dont Axl va vous parler…comme des objets marqués par les traces de l’absence…
Et cette notion d’ « index » en anglais : anecdote quant à Apple (pomme mordue par un assassin et retrouvée sur les lieux du crime : « the unforgiving trace »).
Et puis son outil principal : la photo comme la trace du « ça a été », comme l’a définit Barthes. (Lecture extrait Chambre claire p.126-127 ???).

Enfin un autre versant de ce dernier axiome du regard : la trace entendue comme « ce qui nous reste après avoir regardé une œuvre » de LT…

Le texte

Je l’ai déjà évoqué mais je reviens un instant sur l’importance des mots dans l’oeuvre de LT.
L’artiste insiste lui-même sur l’importance des titres qu’ils donnent à ses œuvres, mais aussi des commentaires qu’ils fait sur son travail et même des titres de ses expos qui sont eux aussi porteurs de sens. Et ce tout formerait un discours.
Il a donc recourt aux mots pour encore une fois souligner l’insuffisance/la faillite des images. Dans l’oeuvre de LT se sont les mots qui déclanchent le sens.
C’est très clair dans une œuvre comme Scwarzheide, sans avoir lu l’explication qu’en donne LT , comment comprendre cette peinture…
LT affirme que ses peintures sont plus l’occasion d’un discours qui serait essentiellement indépendant de l’image.
Dans d’autres peintures, comme « Our new quarter », les mots viennent interroger la représentation , ils viennent même confirmer l’échec de l’image dans sa tache de représentation.
Le texte comme « accoucheur » du sens réel de la peinture. Or, il est très clair que, pour LT, la signification soit plus importante que l’image.
Je reviens donc sur ce paradoxe : LT qui se veut le chantre du retour à la peinture figurative et qui pourtant nous offre une œuvre éminemment « intellectuelle » si pas « conceptuelle »…son travail s’inscrirait en réalité dans la vision de l’art que proposait Duchamp c'est-à-dire l’art comme une question de cerveau et non pas de rétine//

La question qu’on peut se poser dès lors c’est pourquoi il continue à faire la peinture à partir du moment où il déclare la faillite de l’image et qu’il donne tant d’importance au texte ? Pourquoi ne fait il pas ‘juste’ de la philosophie ? D’autres se demandent ce qui resterait de son oeuvre  si on lui ôtait le texte qu’il tisse tout autour de celle-ci ?
Ces questions sont surtout des critiques  assez facile il me semble de l’œuvre de LT. Elle m’ont amener, et je terminerai par là, à réfléchir avec Barthes sur une question plus large et plus positive quelque part : pour Barthes l’esthétique , serait non pas la science qui étudie l’œuvre en soi mais bien l’œuvre telle que le spectateur, ou le lecteur la fait parler en lui-même  alors avec LT on peut se demander si son «  offre de texte » est une invitation qu’il ferait au spectateur de manière explicite afin ce que dernier crée son propre texte  (je pense avoir lu que c’était bien là l’essentiel de son geste : amener le spectateur à recréer ses  propres images) ou alors LT avec cette « offre de texte » nous mâche-t-il la tache, nous coupe-t- il l’herbe sur le pied en nous imposant « son «  texte », nous empêchant dès lors de créer le nôtre ?


Deuxièment Axel ...

Proposition d’Axel

Cours modeste sur Luc Tuymans          Mardi 8 février 2011 ESA Saint-Luc

Trois concepts pour s’approprier la peinture de Luc Tuymans : Image, mémoire, absence.

Pas la peine pour moi de vous retracer la chronologie de mon appropriation de la peinture de LT. Je suis, sur ce coup-là en tout cas, beaucoup moins méthodique que Juliette. J’ai loué un livre à la Hoofstedelijk Openbaar Bibliotheek à la Monnaie. C’est avec ce livre que je suis allé au rendez-vous avec Juliette (le rendez-vous où nous avons pour finir décidé de faire ce projet à deux). J’étais à Brugges mais je n’ai pas réussi à donner forme à cette belle journée. J’ai lu la monographie de Phaidon (la fameuse source magique de notre petite soirée) et le reste est venu lentement. Et puis, in extremis, j’ai lu une interview de lui que Juliette m’avait passée en me disant : « tu verras comme il est puant ! ». J’ai lu cette interview et j’y ai encore trouvé des choses intéressantes.
Comme je vous l’ai dit dans l’introduction, il y avait une hésitation entre la manière faible (le commentaire donc) et la manière forte (l’appropriation, la recherche-action). Si Juliette se plaçait plutôt au cœur de la manière forte, je me place plutôt dans l’entre-deux. Je vous propose une réflexion sur trois concepts en vue d’approcher la peinture de LT. Je me suis aidé dans cet exercice par la réalisation d’une carte mentale pour mettre ces trois concepts dans des relations.

Image

Au départ du travail de LT, il y a l’image. C’est normal, pour un peintre. C’est simple. A-t-on tout dit ? Non, encore faut-il préciser quels types d’image, ce qu’il en fait et dans quel but. Encore faut-il préciser ce que nous dit l’image et ce qu’elle ne nous dit pas. Enfin, quel titre donne-t-on à cette image et ce que le titre rajoute.
Voilà le parcours. Voilà une façon d’entrer et d’utiliser la peinture de LT.
Voici les mots-notions que je rattache à la notion d’image :
  • L’objet >>>> la représentation de l’objet
  • La photo >>> le rôle qu’elle joue (source ou résultat)
  • Le tableau >>> la source à partie duquel il a été réalisé (objet, photo, mémoie, abstraction)
  • Le titre >>> l’image a-t-elle un titre et quels liens entre les deux ?
  • La signification >>> l’image a-t-elle un sens ?
  • Les couleurs ou le noir et blanc
  • Le rôle >>> quel rôle joue l’image ?
  • Original/Copie/Original-Copie ? >>> quel type de rapport ?
Mémoire

Deuxième point d’accroche de LT, la mémoire. Un rapide parcours dans les livres qui lui sont conscrés indique ce fait indéniable : LT aborde le thème de la mémoire. La mémoire est cette faculté de donner une présence à quelque chose d’absent, de passé. On voit bien-sûr des liens avec l’image. La mémoire peut prendre la forme d’une image, mais aussi d’un affect ou d’un texte, ou encore un mélange de tout ça.
Essayer de vous rappeler de la communication de Juliette. Que reste-t-il ? Chez l’un ce sera une idée, chez l’autre une posture, chez le troisième, un regard. Que ferait le peintre de tout ça ? Que fera celui qui n’était pas là ? Quelles traces restent ?
Voici les mots-notions que je rattache à cette idée de la mémoire :
  • La fidélité par rapport à la réalité
  • Le bon/mauvais souvenir
  • Les failles de la mémoire : amnésie/oubli/Déni/Mort
  • Le devoir de mémoire
  • Le traumatisme
  • L’horreur
  • Le lieu
  • Les traces

Absence

L’absence est peut-être la porte d’accès mystérieuse à la peinture de LT. Dans l’interview mentionnée plus haut, le journaliset pose à LT la question suivante : « Se pass du modèle vivant, avoir pour modèle une photographie, n’est-ce pas une manière de souligner, de célébrer l’absence ? » Et LT de répondre : « Evidemment. C’est l’absence qui m’intéresse. C’est l’indifférence qui m’intéresse. »
Quelle forme donner à l’absence ? Quelle place ? Comment la rendre présente ?
La peinture de LT est une longue marche vers ce non-lieu. Il n’aura de cesse de trouver des réponses picturales à ce drame.
Voici les mots-notions que je rattache à cette idée de l’absence :
  • Le souvenir
  • L’objet comme reste
  • La trace physique
  • Le lieu comme vide
  • Le signe indexical


Au départ était la copie
LT a commencé son parcours de peintre en peignant son autoportrait. Le résultat lui a semblé valable jusqu’au moment où il a comparé ce portrait avec un autoportrait de Spilliaert. Les deux se ressemblaient trop : il en a conclu à l’impossibilité de l’original. Il fera des copies. Il recyclera des images préexistantes : des faux authentiques. Il installe d’emblée sa peinture dans une réflexion sur l’image. Il remet en question le rôle du tableau mais aussi le rôle de la réalité.
Ce que je peins a-t-il réellement existé ? La mémoire est-elle fidèle ?
La peinture représente. La mémoire présente ce qui a été. L’amnésie, l’oubli et la mort montrent les failles du travail de mémoire.
Pour LT, le sujet de la deuxième guerre mondiale va assez vite s’imposer. Mais montrer l’horreur n’a aucun sens. Le devoir de mémoire passera par les objets et les événements du quotidien. Il a dit dans la même interview « Tout est objet ». Des images existantes seront traitées pour elles-mêmes, pour leurs qualités plastiques, chromatiques. Il va extraire un état d’objet et c’est le titre du tableau qui viendra au secours de la signification. Gas Chamber est, à cet égard, emblématique. L’image impose son sujet, le titre le confirme. Une de ses toutes dernières toiles « Bureau » de la série Corporate montre un bureau de type bureau d’affaire. Que laisse transparaître ce tableau : une ambiance executive : un de ces bureaux tout à fait impersonnels où des objets, qu’on devine à la fois fonctionnels et design, viennent parler des heures d’angoisse qui passent à attendre on ne sait quel miracle économique : une hausse des taux, une OPA hostile, un appel intime …
Ces objets et ces événements parlent de l’absence. Ils présentifient des atmosphères, des ambiances, des tragédies mais en ratant toujours leur but. La mémoire qui sert à représenter l’horreur (ici LT met la shoah en conversation avec la misère contemporaine) est toujours parcellaire, toujours incomplète. Elle est toujours inadéquate mais reste nécessaire. Il peint à partir de photos. La photo est comme une mémoire : la celluloïde ne fait qu’enregistrer la lumière qui tombe dessus, sans aucune traduction. Il n’y a pas d’ordre symbolique. La mémoire collecte des traces.
 La mémoire rate toujours le réel. Prenez les mémoires d’un écrivain. On lit, on essaie de comprendre la genèse de telle œuvre mais on rate le réel.
LT a peint beaucoup d’autres intérieurs. Toujours, inlassablement,ces intérieurs trahissent l’absence de la personne. Son exposition Repulsion à Cologne en 1992 est une référence à Polanski et cherche à induire la paranoïa qui naît d’un intérieur. Pensons à Lost Highway de Lynch, aussi. Le réel d’un intérieur est lourd.
LT travaille beaucoup sur les signes indexicaux. Ceci mérite une explication. Le signe indexical est la trace physique d’une absence, de ce qui manque mais active la narration.
Prenons un exemple du quotidien que l’on pourrait trouver dans la peinture de LT. J’arrive dans une chambre d’hôtel. J’enquête sur une personne. Dans la salle de bain, je tombe sur deux brosses à dents. La seconde brosse à dent est l’index d’une relation : il y a deux personnes qui vivent (ou du moins dorment) ensemble. Voilà la narration commence. Dans le livre sur LT que nous avons utilisé, on trouve d’autres exemples : la fumée comme index du feu, la poussière comme index de l’accumulation de temps, la cicatrice comme index de la blessure, les symptômes comme index de la maladie.
Le regard de LT est celui d’un diagnosticien : il fait parler les choses par des signes qui trahissent l’absence de ces choses. Nous sommes dans le registre de la mélancolie.














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